Les bons enfants

Quelque part, maintenant

— Tu crois qu’on a été de bons enfants ?
— De quoi ?
— Nous, quand on était petits, tu crois qu’on a été de bons enfants ?
— Je sais pas. Ça veut dire quoi ?
— Je sais pas.
— Si tu sais pas comment tu veux que je réponde ?
— Non mais je sais pas, c’est vrai, on se demande tout le temps si on sera de bons parents, mais jamais si on a été de bons enfants.
— Peut-être parce que c’est con comme question aussi.
— Peut-être.
— Du coup ça vaut pas forcément le coup d’y répondre.
— On peut toujours y réfléchir, c’est jamais perdu. Pas vrai ?
— Admettons.
— Donc, tu crois qu’on a été… qu’est-ce que tu fais ?
— Je demande à Google.
— Tu demandes quoi ?
— Bah comment on fait pour être un bon enfant.
— C’est pas possible qu’il y ait des réponses toutes faites à une ques…
— Y a la rue des Bons-Enfants à Paris.
— Ah bon ?
— Oui ça t’intéresse ? Parce que y a aussi la rue des Mauvais-Garçons, mais du coup on sort un peu du sujet.
— Un peu.
— Sinon j’ai ça : “Comment être un bon enfant”. Trois méthodes et dix conseils.
— Mais non.
— Mais si. Regarde, par exemple : “Vous devrez accepter les responsabilités de faire vos devoirs et vos tâches ménagères, sans que vos parents n’aient besoin de vous le rappeler ou d’insister. Cela vous permettra de vous motiver seul, d’être autonome et de réussir dans votre travail et votre future vie d’adulte.”
— C’est un peu vague.
— C’est un peu con surtout.
— Pas forcément.
— Conseil n°4 : Ne laissez jamais votre colère vous submerger. Si vous vous sentez en colère, faites de votre mieux pour vous contrôler et garder votre sang-froid. Si vous craignez de vous laisser emporter, retournez dans votre chambre pour relâcher la pression.
— C’est pas bête.
— Pas bête ? Si t’es en colère, fais en sorte de ne pas l’être ?
— C’est bien ce qu’on fait en tant que parent. Maîtriser sa colère devant ses enfants. D’où le travail pour être un bon parent. Pourquoi ça ne serait pas pareil dans l’autre sens ?
— Parce que le parent a choisi de l’être.

Quelque part, un peu plus tard

Vous ne vous sentez pas complétement épanoui ou en harmonie ? Vous vous sentez souvent stressé, tendu ? Vous avez des rêves et des objectifs plein la tête mais ne savez pas comment faire pour les atteindre ? Vous voudriez être un meilleur enfant ? Vous voudriez répandre le positif autour de vous mais ne savez pas comment être une belle personne ?

Il existe des pratiques pour atteindre la version de soi de laquelle on rêve, et grâce au développement personnel, je peux vous aider à devenir ce que vous voulez vraiment être. Je vous propose plusieurs cours en ligne ou ateliers en présentiel qui s’articulent autour de différentes thématiques, selon vos besoins. 

Vous ne parvenez pas à trouver votre place dans la cour de récréation ?

Vous trouvez que votre cercle familial manque d’harmonie (dispute avec vos parents ou frères et soeurs) ? 

Vous peinez à gérer vos émotions ?

Sans jugement et dans la bienveillance, je vous accompagne sur la route d’une enfance plus sereine : apprenez à mieux communiquer avec vos copains et votre famille, apprenez à mieux vous connaître pour exprimer vos désirs, apprenez à maîtriser vos émotions et à pratiquer l’enfance positive.

Autant de clés pour trouver la paix intérieure et vous inscrire dans une dynamique de pensée positive. 

Mes ateliers vous aideront à prendre confiance en vous pour gagner en assurance et atteindre vos objectifs, tout en sachant se détendre et se relaxer avec des méthodes naturelles.

Épanouissez-vous avec mes cours de développement personnel pour enfants.

Bien&Moi Kids

Il n’est jamais trop tôt pour être la meilleure version de soi.

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Quelque part, encore plus tard

Il s’est levé et a dit on va pouvoir commencer. Il a demandé s’il vous plaît tâchons de rester organisé et de bien suivre l’ordre de passage, autrement on risque de s’éparpiller et d’y passer la nuit. C’est vrai que ç’aurait été dommage vu le buffet végétarien qui attendait dans la grande salle attenante. Il a sorti la liste des noms des enfants, a vérifié que tous les parents étaient bien présents, puis a projeté sur le fond blanc la liste des notes et appréciations, triées par adulte : père, mère, grand-père, grand-mère, etc. Il a dit ce n’est pas le premier conseil parental, il n’est pas nécessaire de vous rappeler les règles de base, mais souvenez-vous cependant que, et il a rappelé les règles de base quand même. 

Les noms ont défilé, sur certains on est passé très vite, c’était de bons enfants, tout le monde approuvait, inutile de tous prendre la parole pour confirmer. Pour d’autres on était plus nuancé. Du potentiel c’est sûr, mais quelle indiscipline. C’est vrai qu’elle s’éparpille beaucoup. Chez moi en tout cas rien à dire, elle est toujours volontaire, elle participe beaucoup. Est-ce que ça suffit ? Enfin, il y avait des discussions et parfois il fallait jongler un peu dans l’appréciation globale pour satisfaire tout le monde. Il y avait enfin quelques cas vraiment compliqué, mais c’est pas en en parlant des heures qu’on règlera le problème. Il faut avancer vers une solution. Peut-être un avertissement comportement ? Ou alors proposer un stage d’amélioration de l’indice de performance ? Généralement ça fonctionne bien, ils en reviennent transformés. Pas tous. Pas tous, non, mais quand même. Parfois il a fallu être plus radical, prendre des mesures. Certains n’avaient pas compris le message malgré les avertissements précédents, malgré toutes les mains tendues, à un moment on doit sévir.

Il fallait bien conclure alors on a conclu. On ne les sauvera pas tous. Et puis au prochain Conseil parental il faudra recommencer. On y verra les mêmes. On en verra de nouveaux. De bons enfants, de moins bons, des qu’on ne récupérera pas. Des enfants perdus pour toujours qu’on enverra par ci par là. Là où on ne voudra pas d’eux non plus. On a fait semblant de trouver ça normal. De se dire qu’avoir de bons parents, ça se mérite. Qu’on a rien sans rien. Qu’il faut travailler dur. Peut-être même qu’en se dirigeant vers les toasts de houmous on n’a pas eu à faire semblant.