« Au milieu de la masse d'informations qui nous déchire le cerveau chaque jour, je lis les insolites avec un œil attentivement distrait. Je regarde ces gens normaux à qui il arrive des choses anormales ; et là, je les pointe du doigt, et je me moque.
Je me moque de celui qui veut semer la police en coupant par les bois enneigés, et qui la conduit jusqu'à sa planque grâce à ses traces de pas. De celui qui lâche des serpents dans son centre des impôts parce que personne ne répond à ses courriers. Je me moque. De celle qui cache la mort de son mari et garde le corps chez elle, parce qu'il va bientôt ressusciter, aussi. Du maître-nageur qui se fait licencier pour avoir sauvé une vie en-dehors de sa zone de surveillance, surtout.
Je me moque des boulets, des ivrognes, des psychopathes, des parents, des enfants, des amoureux, des malchanceux, et de tous les autres.
Et j'oublie qu'en quelques secondes, je peux me retrouver de l'autre côté du doigt. »